Fête paroissiale dimanche 1-er mars 202

Notre fête paroissiale est marquée cette année par deux événements majeurs. La naissance au ciel du fondateur de notre paroisse et par un nouveau départ pour notre Archevêché. L’année dernière, mise à part, le Père André a toujours été présent physiquement à chacune de nos fêtes paroissiales. Il est aujourd’hui présent, dans son église, mais d’une autre manière.

Dans son intervention de clôture des deux assemblées qui se sont tenues la semaine dernière, Mgr Jean a, entre autres, insisté sur la mission dévolue à chaque paroisse. La vie paroissiale est centrée sur l’eucharistie, sur la communion aux Saintes Espèces. Il n’a pas rappelé, parce que c’est évident, que cette communion devrait être systématique, mais pas banalisée. Pour reprendre l’image que l’on trouve fréquemment dans les Evangiles, une personne qui assiste à une liturgie sans communier se comporte comme un invité à un repas qui refuserait de s’asseoir à table. Mais la communion suppose tout de même un minimum de préparation, ne serait-ce que le jeûne depuis minuit. La vie paroissiale, a ajouté Mgr Jean, doit également être synonyme d’accueil, de fraternité, d’écoute, de compassion. Elle doit être marquée par notre amour les uns pour les autres. Nous sommes appelés par le Christ à porter les fardeaux les uns des autres, fardeaux matériels, comme spirituels. C’est un peu ce qu’affirme le célébrant au cours des offices, au nom de la communauté, en disant : « confions nous nous-mêmes, les uns les autres, et confions toute notre vie au Christ, notre Dieu ». Nous sommes appelés à accueillir toute personne qui franchit la porte de notre église, sans conditions. C’est tout ce qu’a toujours pratiqué le Père André, et vous, paroissiens, avez préservé cet héritage et suivi son exemple. Mgr Jean a cité Saint Irénée de Lyon qui demandait que « les mains des chrétiens soient les mains actives de Dieu en ce monde » – il avait à l’esprit les mains des chrétiens, en général, et pas seulement celles des membres du clergé.

Notre Archevêché prend un nouveau départ. De toutes les assemblées générales, extraordinaires ou pastorales, celles que nous venons de vivre ont été les plus fraternelles et les plus sereines. La douloureuse scission interne que nous avons vécue a eu au moins un effet positif – une sélection s’est faite naturellement. Tous les délégués laïcs et clercs présents étaient sur la même longueur d’ondes. Les 6 % de très rares « opposants » ont tenu des propos mesurés et ne se sont livrés à aucune provocation. L’élection de nos deux futurs évêques, après consultation et accord du Patriarcat de Moscou, est le signe que les promesses qui nous ont été faites seront tenues. Les deux autres candidatures proposées ont été étudiées et leur acceptation repoussée, mais non refusée, pour des raisons objectives et recevables. Nous aurons, en attendant, trois évêques humbles, et proches des fidèles qui leur sont ou leur seront confiés.

Il est certain que le Père André qui, comme nous tous, a mal vécu la dissolution de notre Exarchat et la longue période de troubles et dissensions qui a suivi, est maintenant soulagé et sans doute heureux. Soyons-le également et faisons tout pour être dignes de l’héritage légué par le Père André et de la mission que nous confie notre Archevêché par la voix de son pasteur.

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