Exposé sur la Confession  du père André Fortounatto à la paroisse de la Rencontre du Christ (Saint-Prix)

 

 

  1. Le repentir
  2. Historique
  3. La rémission des péchés
  4. Le sacrement

5.    Le péché 

6.    La conscience du péché

7.    Absolution

8.    Conclusion

 

 

INTRODUCTION

 

Dieu créa le monde en cinq jours à partir du néant. Par contre, pour créer l’homme Il prit de l’argile et lui insuffla son Esprit.

Au paradis Adam pouvait communiquer avec Dieu et Le connaître de personne à personne. Ainsi la Création dépend de Dieu mais aussi de l’homme.

L’homme et la femme partageaient la même nature. La présence de Dieu dans l’homme (le souffle de Dieu, ou l’Esprit de Dieu) fait rayonner en lui la lumière de sa Face et qui distingue l’homme de toutes les autres créatures. Cette présence de Dieu projette sur l’homme l’Image de Dieu. La destinée de l’homme est de devenir un miroir pour refléter l’image de Dieu.

Nous savons quel est le tragique destin de l’homme à cause de la désobéissance.

 

L’histoire du salut montre les tentatives inlassablement répétées par le Dieu-Créateur pour arracher l’homme à son péché.

Le Fils de Dieu est venu sur terre pour réconcilier l’humanité avec Dieu, pour nous établir dans la dignité d’enfants de Dieu, pour rétablir cette image et cette ressemblance et pour nous donner accès au Royaume.

 

Il faut reconnaître que l’humanité n’a pas beaucoup changé suite à l’œuvre du Christ sur terre.

 

Un théologien occidental de la fin du 2e siècle et du début du 3e, Tertullien, écrivait que ceux qui vivaient dans le voisinage d’une famille chrétienne ou d’une communauté chrétienne dont la taille à l’époque était réduite, disaient souvent : « Voyez comme ils s’aiment ! » Un amour vibrant, empreint de douceur et de lucidité, animé par l’amour à l’intérieur d’un couple, entre deux familles, entre deux communautés, tel était le signe caractéristique des chrétiens de ce temps.

Tandis qu’aujourd’hui on ne peut pas distinguer un chrétien d’un non-croyant. Cela pose un problème.

 

Notre sujet sur la confession est un des éléments primordiaux pour la vie d’un chrétien.

 

1. LE REPENTIR

 

La confession, publique ou privée, existe depuis le début de la chrétienté et répond à l’exhortation de l’apôtre Jacques : « confessez-vous donc vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres afin d’être guéris » (V, 16).

 

Repentez-vous car le Royaume des cieux est tout proche écrit saint Matthieu (III, 2 et IV,17). C’est par ces paroles que saint Jean Baptiste et notre Seigneur Jésus Christ commencent tous deux leur prédication.

Matthieu rapporte : lorsque que Jean baptisait dans le Jourdain « Les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et de toute la région voisine de la rivière, le Jourdain, allaient à lui. Ils confessaient publiquement leurs péchés… » (III, 5-6).

A la fin de son évangile, Luc écrit : « Alors il leur ouvrit l’intelligence pour entendre les écritures. Et il leur dit : Il est ainsi écrit ; et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. (XXIV, 45-47)

Tel est bien le point de départ de la Bonne Nouvelle : le repentir. Sans repentir, il ne peut y avoir de vie nouvelle, de salut, d’entrée dans le Royaume des cieux.

 

Se repentir, c’est reconnaître qu’il y a le bien et le mal, l’amour et la haine, c’est affirmer que le bien est plus fort que le mal, croire à la victoire ultime de l’amour, c’est prendre conscience de ce qui en nous est contre notre nature de chrétien, c’est-à-dire les péchés qui nous séparent de Dieu, et des hommes. De cette prise de conscience viennent le repentir, le regret du péché et le désir d’être pardonné.

De plus se repentir implique une conversion, un changement de vie, une transfiguration de la personne dans sa volonté de se détourner du péché avec l’aide de la grâce divine. Le repentir nous ouvre une vie nouvelle, une restauration, une naissance d’en haut.

 

Jésus décrit le repentir dans la parabole du Fils prodigue, qui avoue son péché. Rappelez-vous ce qu’écrit Luc (XV, 17-20) : « Étant rentré en lui-même, il se dit : Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils; traite-moi comme l’un de tes mercenaires. Et il se leva, et alla vers son père. » Cet aveu du péché du Fils Prodigue, également exprimé en paroles par Zachée (XIX, 8), en gestes par la pécheresse (VII, 36-50), ou encore par le silence de la femme adultère qui ne se défend pas (Jn VIII, 9-11), est la condition du par­don qu’accorde Jésus.

 

Dans la cour, chez Caïphe, Pierre a renié trois fois le Christ. Toutefois, au troisième reniement, quand il a entendu le coq chanter, il s’est rappelé la prophétie du Christ, il a pris conscience de son péché. Il est sorti du jardin, et il a versé des larmes d’amertume, des larmes sincères,  exprimant ainsi un profond repentir. Pierre n’a pas désespéré. Lorsqu’il ren­contre à nouveau le Sauveur, Celui-ci ne lui demande pas : N’as-tu pas honte ? comment oses-tu te présenter devant moi après m’avoir renié par trois fois ? » Non, le Christ lui pose une autre question : Pierre! M’aimes-tu plus que ceux-ci ? (c’est-à-dire que les autres apôtres alors présents).

 

Quant à Judas, il a trahi Jésus. Qu’aurait-il dû faire ? Confesser son péché après l’avoir commis ? Techniquement parlant, il s’est confessé au moment où il s’est rendu chez les scribes et les Anciens en leur disant: « J’ai péché en livrant un innocent à la mort. » Et judas leur jeta les trente pièces d’argent dans le temple. N’est-ce pas suffisant ? Hélas non ! Une confession des péchés (ou aveu) ne sauve pas. Un cœur brisé et humilié doit accompagner une foi vivante en la grâce de Dieu. Judas a désespéré de son salut, voilà pourquoi il s’est pendu après sa confession.

 

Le sacrement de confession peut se passer de l’aveu du péché (par ex. de la part d’une personne sur son lit de mort), il ne peut se passer du regret et du désir ardent de réconciliation.  Dieu ne peut pas sauver une âme malgré elle, il ne peut remettre un péché qu’on refuse obstinément de regretter.

 

2.  HISTORIQUE :

 

L’institution de la pénitence a changé bien sûr de forme au cours de l’histoire du christianisme orthodoxe d’Orient.

Durant la période antérieure au IVe siècle la discipline pénitentielle intervient quand un scandale ou un manquement grave est portée à la connaissance de l’Eglise.

L’institution de la pénitence compte trois moments :

- l’exclusion ou excommunication du grand pécheur hors de la communauté ecclésiale ;

- le temps de pénitence qui peut durer de très nombreuses années ;

- la réadmission dans la communauté ou réconciliation du pécheur avec l’Eglise.

L’excommunication était la conséquence d’une faute très grave, comme par exemple l‘apostasie.

 

En ce temps-là, des rigoristes estimaient que le retour à l’Eglise n’était pas possible après une faute grave, ou possible une seule fois après le baptême. Néanmoins, le Concile de Nicée (IVe siècle) confirme qu’on ne peut refuser à un pénitent à l’heure de sa mort la communion eucharistique.

 

Le temps de pénitence consiste donc à l’exclusion de l’Eucharistie, ce qui est la sanction la plus sévère pour un chrétien. Mais cette période doit porter un aspect thérapeutique. Le sens de cette période de pénitence n’est pas la souffrance punitive ni l’expiation, mais c’est un temps d’épreuves, durant lequel le chrétien tombé devait prouver le sérieux et la crédibilité de sa volonté de retour.

 

Dans l’Église des premiers siècles, les pénitences étaient souvent sévères. Pour un homicide involontaire – par exemple, aujourd’hui, tuer quelqu’un dans un accident de voiture – saint Basile imposait dix à onze ans d’excommunication et saint Grégoire neuf ans. Quant aux parents qui laissent leur enfant mourir non baptisé, ils étaient privés de communion pendant trois ans.

 

Le pécheur se repentait devant toute l’Eglise qui priait Dieu pour le pardon de la faute.

Ainsi la discipline pénitentielle mène finalement à une pleine réconciliation avec l’Eglise. Généralement le jour de l’admission des pénitents à l’Eucharistie était le jour de Pâques.

 

Néanmoins, la confession publique présentait de graves inconvénients car certains pouvaient garder le souvenir des péchés confessés et se méfier du pécheur même pardonné. A partir du VIe siècle la confession n’est plus réservé aux fautes graves, n’est plus publique mais privée. Elle devient un moyen de recherche de perfection ou de progression vers Dieu.

 

3.  REMISSION DES PECHES

 

Nous ne doutons pas que le Christ a le pouvoir de pardonner les péchés. Mais pour les Juifs seul Dieu possède ce pouvoir, et lorsque Jésus dit au paralytique « aie confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés » (Mat. IX, 2) les scribes et les pharisiens furent scandalisés, car pour eux Jésus s’arroge le pouvoir de Dieu. Tandis que la foule « rend gloire à Dieu de ce qu’Il avait donné le pouvoir de guérison aux hommes » (Mat. IX, 8).

 

Le Père a envoyé le Fils qui sur terre a le pouvoir de pardonner les péchés, et le Fils envoie également le collège des Apôtres et par eux l’Eglise « dans le monde entier proclamer l’Evangile à toute la création » (Mc XVI, 15) avec ce même pouvoir du pardon.

Le Christ ressuscité, au soir de Pâques, a conféré à ses apôtres, le pouvoir et la mission du pardon. Jésus en soufflant sur ses disciples dit « Recevez l’Esprit saint. Ceux à qui vous remettrez leurs péchés, il leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, il leur seront retenus » (Jean XX, 22-23).

En d’autres termes ce pouvoir, donné à l’Eglise de lier et de délier, est le pouvoir d’excommunication et de réconciliation

Ce pouvoir reçu par les apôtres est un don, un charisme, une promesse, une mission, un ministère spécial qui se transmet par l’imposition des mains lors du sacre d’un évêque et l’ordination d’un prêtre. Ce don de délier ou lier les péchés n’est pas un don personnel mais concerne toute l’Eglise.

Le Christ ne dit pas que les péchés seront remis par une prière personnelle adressée à Dieu, mais Il dit « Ceux à qui vous remettrez les péchés, il leur seront remis ». C’est un acte sacramentel. Or un sacrement, selon les Pères de l’Eglise primitive, est essentiellement la manifestation et l’œuvre du Saint-Esprit, envoyé par le Père en réponse à la prière de l’Eglise.

 

Ainsi le Christ Lui-même a conférer à l’Eglise le pouvoir de délier les péchés en réponse à l’acte de repentir.

 

Il ne faut pas oublier que nous exprimons notre repentir au Christ et non pas au prêtre, qui n’est qu’un témoin de notre repentir et de notre sincérité. Il n’est pas un juge. Le prêtre est  investi de l’autorité de lier ou de délier, de refuser ou d’accorder l’absolution. Il a également une grande latitude quant aux conseils et à la pénitence qu’il peut donner. On voit que sa responsabilité est grande, néanmoins son rôle est limité car c’est Dieu qui accorde le pardon. Il est évident que le prêtre est responsable devant Dieu de sa manière d’administrer le sacrement.

 

Pendant la confession, le prêtre est là, entre autres, en tant que représentant de la communauté. Le fait que nous ne nous confessions pas directement à Dieu dans le secret de notre cœur, mais en présence d’un homme, prouve que nous reconnaissons la dimension sociale et communautaire de tous nos péchés. En nous confessant en la présence du prêtre nous demandons aussi pardon à nos proches et à la communauté.

 

4.  SACREMENT

 

L’Eglise, qui est le Corps du Christ, réalise entre ses membres divers, non seulement une communauté de foi et de vie spirituelle, mais encore une communion dans la sainteté mais également dans la souffrance et le péché. Les douleurs d’un membre du Corps atteignent tout l’organisme et les impuretés contractées par un membre souillent tout le Corps. « Aussi, écrit saint Paul, lorsqu’un seul des membres souffre tous les membres souffrent avec lui » (1 Cor. XII, 26).

 

Le péché ne nous sépare pas seulement du Christ, mais aussi de l’Eglise. Notre péché constitue une infidélité à son égard, qui suscite en Lui la tristesse de la passion. Cette infidélité à l’égard du Christ est aussi une infidélité à l’égard de l’Eglise.

 

La confession et l’absolution sont dans l’Eglise les signes qui renouent notre amitié avec le Christ. Il est normal que nous fassions cette démar­che de réconciliation et de paix avec Lui si nous voulons retrouver son intimité.

Nous renouons ainsi notre amitié, non seulement avec le Seigneur, mais aussi avec tous les saints qui nous ont précédés et qui se réjouissent du pardon que Dieu nous accorde. « Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent » écrit saint Luc (XV, 10).

 

La confession est un mystère de l’Eglise qui confère une grâce sacramentelle, elle a un pouvoir en elle-­même, un pouvoir Divin. Lorsque le prêtre pose ses mains sur notre tête, c’est le Christ qui nous pardonne. Cette réconciliation avec Dieu et la communauté ecclésiale accorde la guérison, le retour à la vraie vie. C’est un moyen de sanctification et de développement de la vie spirituelle. On peut dire que la confession est un sacrement de guérison.

 

De la part de celui qui vient se confesser, la con­fession implique essentiellement l’attente de la miséri­corde de Dieu, de son pardon, de son absolution.

Il s’agit de se préparer par un examen intérieur et de se présenter devant Dieu, en présence d’un ministre de l’Eglise, pour lui dire sa misère et son péché. Il s’agit d’une démarche purement spirituelle et désintéressée, d’une forme de l’amour du Christ.

 

Dieu accepte selon sa promesse de ne plus voir et d’oublier les fautes confessées et pardonnées. Ces péchés sont anéantis par le Sang du Christ.

 

Au cours de l’absolution finale, le pénitent incline la tête – non pas vers le prêtre, mais vers l’icône ou l’Évangile, qui symbolisent la présence invisible du Christ, le seul à avoir le pouvoir à accorder le pardon. La prière d’absolution indique sans équivoque que c’est le Christ, et non le prêtre, qui accorde le pardon. Dans la formule la plus ancienne, toujours en usage chez les Grecs, le prêtre ne dit pas « Je te pardonne », mais « Que Dieu te pardonne ». Au XVIIe siècle, sous l’influence de l’Église catholique romaine, la prière a été changée dans les livres slavons et mise à la première personne : « (…) et moi, son indigne prêtre, par le pouvoir qu’iIl m’a donné, je te pardonne… »,  cependant, pour aucun autre sacrement de l’Église orthodoxe, le célébrant n’utilise la première personne.

 

 

 

Pénitence

 

J’ai indiqué que dans les premiers siècles entre l’excommunication et la réadmission dans la

communauté il y avait un temps de pénitence qui pouvait durer de nombreuses années. L’absolution n’a rien d’automatique. Le prêtre peut la refuser ou imposer une pénitence, en interdisant par exemple au fidèle de communier pendant un certain temps ou en lui demandant d’accomplir une certaine tâche. Même si ce n’est pas très fréquent dans la pratique orthodoxe contemporaine, il n’en demeure pas moins important de se souvenir que le prêtre possède ce moyen pédagogique.

Par exemple, dans l’Église grecque en Europe occidentale, il est d’usage pour une femme qui a avorté d’être exclue de la communion pendant une année – les anciens canons prévoyaient une période beaucoup plus longue. Dans un tel cas, le prêtre peut aussi proposer une forme plus active de pénitence : « Puisque vous avez détruit la vie, peut-il dire, rendez service, par exemple en travaillant bénévolement les douze prochains mois dans un foyer pour enfants paralysés à raison de quatre heures par semaine ».

 

Nous n’acquérons pas de « mérite » en accomplissant une pénitence, car, dans sa relation à Dieu, l’homme ne peut jamais revendiquer un mérite personnel. Ici, comme toujours, nous devrions penser d’abord en termes thérapeutiques plutôt que juridiques. Une pénitence n’est pas une punition, ni une forme d’expiation, mais un moyen de guérison. C’est un médicament. Si la confession véritable est comme une opération, la pénitence est le fortifiant qui redonne la santé au patient pendant sa convalescence. La pénitence est donc, à l’instar de la confession tout entière, essentiellement positive dans son but : elle n’élève pas une barrière entre le pécheur et Dieu, mais sert de pont entre les deux. « Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté », dit saint Paul (Rm XI, 22) : la pénitence est une expression non seulement de la sévérité de Dieu, mais aussi de son amour.

 

Comment se confesser

 

La préparation à la confession est un temps important. Elle consiste à réfléchir et à s’examiner « quelle est l’importance pour moi ma vie spirituelle ? » Nous devons nous efforcer de parcourir le fil de notre vie depuis la dernière confession, mais il ne suffit pas d’y jeter un rapide coup d’œil en dressant la liste de nos actions indignes et mauvaises, mais il faut nous examiner en pro­fondeur. Il faut nous préparer à comparaître devant Dieu.

 

Des prêtres qui ont écrit des livres sur la confession ou donné des conférences sur ce sujet disent que très souvent la confession commence ainsi : « Rien de spécial, comme tout le monde, seulement des petits péchés – je n’ai pas volé, pas tu酠» ou bien « Je ne sais pas quoi confesser, c’est toujours la même chose ».

 

Ces paroles dénotent une absence de préparation et de conscience du péché. Au soir d’une  seule journée, l’un d’entre nous peut-il vraiment dire qu’il a accompli tout ce qui était possible, qu’il a mis en œuvre toutes ses capacités, que ses pensées et ses sentiments étaient d’une pureté irréprochable, qu’il n’a négligé aucune activité qu’il pouvait et devait accomplir, que pas une de ses actions n’a été entachée d’imperfection ? Qui peut dire que ses pen­sées n’ont pas été confuses, que son cœur ne s’est pas assom­bri, que sa volonté n’a pas chancelé, que sa conduite et ses désirs n’ont pas été frappés d’indignité ?

 

Même si on est persuadé du bien-­fondé de la confession, on peut se heurter à des difficultés pratiques diverses. Il y a tout d’abord le danger de l’habitude qui risque d’atténuer à la longue le sentiment de repentance et la joie de l’absolution. Disons à ce propos, comme au sujet de la  communion, qu’il ne faut pas attendre une émotion psycho­logique. Si l’absolution a une valeur sacramentelle, elle produit son effet surnaturel de rémission des péchés et de réconciliation avec Dieu, elle renoue notre amitié avec le Christ et renouvelle notre communion avec toute l’Eglise, indépendamment de toute sensation psychique. La joie et la paix sont des dons que Dieu peut nous accorder, mais ils ne sont pas obligatoires pour que la confession soit véritable. La conviction du péché, la repentance sincère et la foi dans la miséricorde de Dieu suffisent à rendre notre confession vraie. Ce n’est pas parce que l’Eucharistie ou la confession nous aurons émus qu‘elles auront plus de valeur. Le Christ est présent et les péchés sont remis sans que notre sensibilité vibre nécessairement.

 

Le métropolite Antoine Blum recommandait ceci : confesse-toi comme si c’était la dernière fois où il t’est donné sur terre de faire acte de repentir avant d’entrer dans l’éternité et de te trouver devant le jugement de Dieu, comme s’il s’agissait de l’ins­tant ultime où tu as la possibilité de décharger tes épaules du fardeau d’une longue vie de mensonge et de péché afin d’en­trer libre dans le Royaume de Dieu.

La confession consiste à ce juger soi-même pour se repentir, obtenir le pardon divin avant que ce ne soit le Christ qui nous juge.

 

La confession peut se transformer en routine, devenir une banalité, sans progrès spirituel. Faute d’effort personnel, la confession tombe dans un certain formalisme.

 

Pour échapper à l’ha­bitude il faut, pour la confession comme pour la communion, que nous nous renouvelions dans la prière, la méditation et l’examen intérieur.

 

La confession ne doit pas être noyée dans un flux de récits, d’expli­cations, de digressions (développement qui s’écarte du sujet traité), où le pénitent perd de vue qu’il s’accuse et où le confesseur ne saisit plus ce que le pénitent avoue être péché. Parfois on entend cette prétendue confession se transformer en apologie, tout au moins en plaidoyer; parfois en appréciations sur le compte d’autrui.

 

Souvent la confession se limite à une énumération purement formelle de fautes souvent mineures. La confession ne peut pas être un moment de conversation, où celui qui se confesse pose des questions, ou donne des explications. Par contre le prêtre peut, mais ce n’est pas obligatoire, donner des conseils ou dire quelque chose. Il arrive que ce que dit le prêtre qui a acquis une certaine expérience est inspiré par l’Esprit Saint Lui-même. Bien sûr, celui qui se confesse doit écouter avec attention.

 

Il est très difficile, lorsque nous nous confessons, d’éviter la justification, de se chercher des excuses, la tentation d’expliquer au confesseur « les circonstances atténuantes », de nous référer à une troisième personne, qui nous a conduit à commettre ce péché. Tout ceci est un signe d’amour-propre, d’un manque de repentir profond, du prolongement du péché.

 

Il ne faut pas oublier que le péché est un acte et non un état. Il ne faut pas parler à la confession de la tendance de notre personnalité, mais parler et regretter des actes précis. Il ne convient pas de dire « je suis coléreux », mais « je me suis mis en colère » en pensant à un fait précis.

 

Dire « J’ai menti… » ne signifie rien. De quelle manière ai-je menti ? A qui ? Dans quelles circonstances ? Pourquoi ? « J’ai menti à une amie malade qui comptait sur ma visite parce que cela m’ennuyait d’aller la voir » ; « J’ai menti en m’attribuant des relations que je n’avais pas ; j’ai menti à mes chefs pour obtenir un congé auquel je n’avais pas droit ; j’ai trompé un client sur la qualité de mon travail afin de pouvoir le lui compter plus cher… » : autant de mensonges différents dont l’accusa­tion « j’ai menti » n’aurait donné aucune idée.

« Manquer à la charité » : le péché le plus courant. Pourquoi employer cette expres­sion qui n’a aucune couleur ? Ne vaut-il pas mieux avouer : « J’ai dit une parole blessante à quelqu’un que je n’aime pas, avec l’intention de lui faire de la peine » ou « j’ai témoigné du mépris à un camarade peu intelligent » ou « j’ai refusé un secours que j’aurais pu donner à un ami dans le besoin »; ou « je me suis moqué d’un infirme »…

La jalousie est un sentiment qu’on éprouve en voyant d’autres personnes jouir d’un bien qu’on voudrait avoir. La jalousie peut amener à toutes sorte de péchés, jusqu’au meurtre, par exemple Caïn était jaloux de son frère Abel et l’a tué. Il ne faut pas confesser le péché de jalousie, ce n’est pas un péché, c’est un sentiment, un trait de caractère qu’il faut combattre. Il faut confesser et se repentir de la conséquence de la jalousie qui est péché.

 

Il est indispensable, avant la confession, de demander pardon à ceux devant qui nous sommes coupables. « Quand donc tu vas présenter ton offrande à l’autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère; viens alors présenter ton offrande » rapporte Matthieu (V, 23-24).

 

Pendant les prières initiales, avant la confession proprement dite, le pénitent est debout face à l’icône du Christ ou à l’Évangile, et le prêtre se tient à ses côtés. Ensuite, pour la confession en tant que telle, le prêtre et le pénitent peuvent tous deux s’asseoir (pratique grecque) ou rester debout (pratique russe) : dans chaque cas, les deux font la même chose et sont comme sur un plan d’égalité.

 

5.  LE PECHE

 

Nous arrivons au sujet essentiel – qu’est-ce le péché ?

Toutes actions, pensées ou désir par lesquels nous offensons la sainteté de Dieu, la sainteté du prochain, la sainteté de notre propre âme est péché.

 

Le premier péché de l’homme, celui d’Adam se manifeste comme une désobéissance, un acte par lequel l’homme s’oppose consciemment et délibérément à Dieu en violant l’un des ses préceptes, mais Adam et Ève ont désobéi parce que, cédant à la suggestion du serpent, ils ont voulu « être comme des dieux qui connaissent le bien et le mal », c’est-à-dire, selon l’interprétation la plus commune, se substituer à Dieu pour décider du « bien et du mal » (Gn III, 5), se prenant eux-mêmes pour mesure, ils prétendent être seuls maîtres de leur destinée et disposer d’eux-mêmes à leur guise ; ils refusent de dépendre de Celui qui les a créés, pervertissant ainsi la relation ­qui unissait l’homme à Dieu.

Entre l’homme et Dieu tout est changé. Adam et Ève qui jouissaient jusqu’alors de la familiarité divine, « se cachent devant Dieu parmi les arbres». L’initiative est venue de l’homme et la responsabilité de la faute lui incombe, c’est lui qui n’a plus voulu de Dieu et le fuit ; l’expulsion du paradis ratifiera cette volonté de l’homme. Loin de Dieu, il n’y a pas d’accès possible à l’arbre de vie ; il n’y a plus que la mort, définitive.

 

Si Dieu nous prescrit des lois, ce n’est pas dans son intérêt, mais dans le nôtre, « afin que nous soyons tous heureux et que nous vivions » est-il écrit dans le Deutéronome (VI, 24). Si le péché ne « blesse » pas Dieu en Lui-même, il Le blesse d’abord dans la mesure où le péché atteint ceux que Dieu aime. Si on blesse son prochain, on atteint par le fait Dieu dans son dessein d’amour.

 

L’amour-propre, le fait de ne pas supporter les reproches, la dureté, la faiblesse de la foi et de l’amour, – est-ce que ce ne sont pas des péchés graves ? Peut-on dire que nous aimons suffisamment Dieu, que notre foi est réelle et brûlante ? Que nous aimons chaque personne comme un frère en Christ ? Que nous avons atteint la douceur, l’absence de colère, l’humilité?

 

La sainte martyre Marie de Paris disait : « Au jugement Dernier, on ne me demandera pas si j’ai pratiqué avec succès les exercices ascétiques et combien j’ai fait de génuflexions et de prosternations, mais on me demandera : ai-je nourri celui qui avait faim, ai-je habillé celui qui était nu, ai-je visité le malade ou le prisonnier. Et ce n’est que cela qu’on me demandera. Le Sauveur nous parle de chaque pauvre, de chaque affamé, de chaque emprisonné en tant que sa Personne “J’avais faim et soif. J’étais malade et Je me languissais dans une prison et vous ne m’avez pas secouru” ».

 

Le Christ nous donna un nouveau commandement, c’est celui de l’amour du prochain et celui-ci est indissociable de l’amour de Dieu et il est essentiellement religieux. Ce que dit mère Marie et qu’elle tire de la parabole du Jugement dernier (Mt XXV, 31-46) c’est que l’amour que nous devons porter à Dieu passe obligatoirement par l’amour du prochain.

 

Le malheur c’est de voir combien notre amour pour ceux dont nous disons qu’ils nous sont chers est faible, secoué d’impatience, dénué de tendresse, déraisonnable ! Il nous faut réfléchir à notre relation avec les membres de notre entourage, et nous interroger : quelle sorte d’amour ai-je pour eux ?

Ce commandement du Seigneur sur l’amour exige de nous le sacrifice, le renoncement total à tout égoïsme, à tout égocentrisme.

 

Le métropolite Antoine attire l’attention moins sur les « gros » péchés (adultère, crime, vol…) dont l’évidence éclate aux yeux de tous, que sur la multitude de « petits » péchés de la vie quotidienne qui nous éloignent petit à petit de Dieu.

 

On entend parfois dire : « Je n’arrive pas à m’arracher à mes péchés ! Si j’avais commis quelque gros péché, peut­-être serais-je ébranlé, mais toute la somme de mes péchés ne pèse pas plus sur moi qu’un voile de poussière. On s’y habitue, comme on s’habitue à vivre dans le désordre de son appartement… »

 

Parmi les Dix commandements de l’Ancien Testament retenons les plus actuels :

 

1.    Tu n’adoreras pas d’autres dieux que moi.

3    Tu ne prononceras pas à tord le nom du Seigneur ton Dieu.

5.            Honore ton père et ta mère.

6.    Tu ne commettras pas de meurtre

7.    Tu ne commettras pas d’adultère

8.    Tu ne commettras pas de vol

9.    Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain

10.                  Le dernier commandement condamne l’envie et la jalousie et ordonne le respect des biens d’autrui.

 

Les Béatitudes donnent des indications sur les vertus chrétiennes :

 

Bienheureux les pauvres en esprit, les affligés, les doux, les  affamés et assoiffés de justice, les miséricordieux, les cœurs purs, les artisans de paix, les persécutés pour la justice,

 

Les pauvres en esprit : il s’agit de l’humilité en son âme, en son cœur ; c’est avoir la disposition de la contrition, de la componction par sa propre volonté.

Le psaume 50 dit : (v. 19) : « Le sacrifice qui convient à Dieu, c’est un esprit brisé ; un cœur broyé et humili頻. Le contraire de cette attitude est l’orgueil.

Saint  Jean Chrysostome ajoute : « Le jeûne, la prière, l’aumône, la chasteté et les autres vertus n’ont aucune valeur sans humilité. »

La parabole du Publicain et du Pharisien est un exemple donné par le Christ : cet homme était très vertueux aux yeux de la Loi, mais il était rempli d’orgueil pour ses propres mérites.

 

Saint Jean Chrysostome dit que seront bienheureux ceux qui s’affligent sur leurs péchés et les péchés de leurs prochains.

 

Pendant les premier siècles le principal péché contre Dieu était l’apostasie, en période de persécutions, commettaient ce péché ceux qui reniaient le Christ, ceux qui disaient ne plus être chrétiens.

Cette faute peut exister aujourd’hui, lorsque par lâcheté, par peur, on a honte de dire qu’on est le disci­ple du Christ : « Celui qui me reniera devant les hommes, je le renie­rai devant mon Père » rapporte Matthieu (10, 33). C’est la faute de ceux qui, de peur de se faire « mal voir » par leur entourage incroyant, se lais­sent entraîner à suivre la mode du jour, pour se donner des allures d’« incroyants ».

Nous pouvons être également fautif devant Dieu, lorsque nous vivons durant des jours ou des semaines comme s’Il n’existait pas, et lorsque nous nous souvenons de Lui c’est en cas de difficulté ou ne nécessité.

 

Les péchés contre notre prochains sont nombreux : ingratitude, l’absence de compassion, pécher par tromperie, par froideur, par oubli, par inimitié, par manque de patience, avarice ; lorsque nous jugeons et condamnons.

 

Matthieu rapporte les paroles du Christ (V, 22) : « Et moi, je vous le dis : quiconque se met en colère contre son frère en répondra au tribunal ; celui qui insulte son frère sera justiciable du Sanhédrin ; celui qui dira « crétin » sera passible de la géhenne de feu ».

 

Sont également des péchés :

 

-       fréquenter les temples païens, écouter les enseignements hérétiques et lire leurs ouvrages

-       railler les choses saintes

-       porter de faux témoignages

-       inclure le nom de Dieu dans des jurons

-       ne pas pardonner quelqu’un

-       injurier quelqu’un

-       faire des parjures

 

6.  CONSCIENCE DU PECHE

 

Aujourd’hui on a perdu le sens de la gravité du péché.

Il est impossible de voir vraiment ses péchés avant d’avoir la connaissance de Dieu et la lumière du Christ. Comme le dit un saint russe du 19e siècle, Théophane le Reclus (1815-1894), tant qu’une chambre est plongée dans l’obscurité, on ne remarque pas la saleté ; mais si on l’éclaire fortement, on distingue alors chaque grain de poussière. Il en va de même de la chambre de notre âme. L’ordre des choses n’est pas de se repentir d’abord pour prendre conscience ensuite du Christ ; car c’est seulement quand la lumière du Christ est entrée dans notre vie que nous commençons vraiment à comprendre notre péché. Un moine (Abba Matoès) disait : « Plus l’homme approche de Dieu, plus il se voit pécheur ».

 

Il existe un moyen de nous venir en aide pour la connaissance de nos péchés, – rappelons-nous de quoi les gens nous accusent-ils, en particulier ceux qui vivent près de nous, nos proches ; presque toujours, leurs reproches, leurs accusations, leurs invectives ont des bases. Il est possible, passant outre son amour-propre, leur demander directement – on voit mieux lorsqu’on n’est pas partie prenante.

 

Connaître ses péchés ne veut pas dire que nous nous repentons. Il est vrai que le Seigneur reçoit notre confession – sincère, consciencieuse même si elle ne s’accompagne pas d’un profond sentiment de repentir.

 

7.  ABSOLUTION :

 

La prière d’absolution avec l’imposition des mains est le signe concret de l’accomplissement du sacrement, c’est-à-dire, le signe que Dieu accorde, par grâce, le pardon des péchés. Il faut être convaincu de la nécessité de ce signe du pardon. On pourrait se demander : ne suffit-il pas de croire au pardon pour qu’il soit accordé par Dieu ? Un tel argument ferait s’écrouler toute vie sacramentelle quelle qu’elle soit. Ne suffit-il pas alors aussi de croire qu’on est dans l’Eglise et en communion avec Jésus-Christ ? Qu’est-il besoin du baptême et de l’eucharistie, signes d’entrée et de communion ?

 

Le Fils prodigue de la parabole, étant rentré en Iui-même se dit que son père l’accepterait au moins au titre de mercenaire, s’il retournait à la maison. Aussi se préparait-il par une repentance quelque peu mêlée d’intérêt.

Pourtant sa démarche manifestait sa foi, il espérait que son père lui pardonnerait. Cette foi cependant n’était pas sans inquiétude, puisqu’il imaginait les conditions pouvant rendre possible une telle miséricorde. Sa méditation le conduisait à la certitude qu’un père ne peut pas mettre son fils à la porte, fût-il coupable envers lui. Mais cette certitude générale ne pouvait lui donner la paix, car il se jugeait indigne d’être appelé son fils. Il croyait à la bonté de son père, mais il ne pou­vait croire à la possibilité d’être vraiment reconnu comme un enfant de la maison.

Si nous avons une vraie conscience de notre péché, nous devons ressentir la même inquiétude. Autrement nous nous habituons à nos fautes et, la miséricorde de Dieu est quelque chose qui, pour nous, va de soi. On rencontre souvent ce manque d’une vraie conviction de péché et d’une vraie soif de la miséricorde de Dieu.

 

Comme dans la parabole, le pécheur pardonné doit être revêtu de la plus belle robe de justice imméritée, il doit à nouveau porter au doigt l’anneau de l’alliance renouvelée, et chausser « les bonnes dispositions pour annoncer l’Evangile de paix », comme le dit saint Paul (Eph VI, 15). Réintégré dans la maison du Père, le pécheur peut participer dans l’allégresse au repas de l’Eucharistie. Il était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé.

 

L’absolution est totale, donnée pour tous les péchés conscients ou inconscients, commis sciemment ou par inad­vertance, tous sont lavés par Dieu pour autant que la confes­sion est sincère, ainsi que la volonté de ne pas retomber dans les vieilles ornières.

La prière d’absolution lue par le prêtre s’adresse au Christ afin qu’Il pardonne les péchés du fidèle pénitent.

 

8. CONCLUSION

 

Notre objectif de chrétien c’est d’être parfait comme le Père céleste est parfait. C’est impossible humainement parlant, mais peut être avec l’aide de Dieu ?

Toujours est-il nous devons tendre vers ce but, c’est notre mission de chrétien. Pour cela nous devons prendre conscience de nos manquements, de nos travers et faire des efforts pour nous améliorer.

Pour cela, le chemin le plus droit pour connaître ses péchés et se corriger – c’est se rapprocher de la lumière et prier pour recevoir cette lumière.

L’Évangile nous éclaire sur la parole de Dieu, et sur sa justice. Nous devons lire attentivement, et le plus souvent, les pages de l’Évangile avec la simplicité du cœur, en essayant d’en reti­rer ce que notre esprit est capable de recevoir, et ce que nous pouvons mettre en pratique dans notre vie par la grâce de l’Esprit Saint.

 

Le chapitre 5 de l’évangile de Matthieu donne des enseignements sur la conduite à tenir. De même le chapitre 12 de l’épître aux Romains, la fin du 4e chapitre de l’épître aux Ephésiens,  et particulièrement le chapitre 3 de l’épître de saint Jacques.

Le chapitre 13 de la 1ère épîtres aux Corinthiens est important. Paul écrit : « Quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et de toute la connaissance, quand j’aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. L’amour prend patience, l’amour rend service, il ne jalouse pas, il ne plastronne pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, il ne fait rien de laid, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il n’entretient pas de rancune, il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il trouve sa joie dans la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout. »

 

Sans connaissance de ce qu’est le péché et sans examen de conscience sérieux, il n’y a pas de progrès dans la vie spirituelle qui demande des efforts permanents, mais ceux-ci doivent être progressifs, comme s’entraînent les sportifs : ils commencent par un entraînement léger pour augmenter les efforts au fur et à mesure des progrès.

Il ne faut pas oublier la réponse du Christ aux Disciples qui se demandaient qui peut être sauvé « C’est impossible aux hommes, mais non à Dieu, car tout est possible à Dieu. » (Mc X, 26-27)

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

La Confession – Max Thurian (Frère de Taizé) – éd. Delachaux et Niestlé – 2e éd. 1962

La Liturgie, Expérience de l’Eglise  G. Wagner – Presse Saint-Serge 2003

Article du professeur N. D. Ouspensky « ??? ???????? ? ??????????? ??????? ????????????? ???? »

Métropolite Antoine Blum – Article : « ?? ???????? »

Le sacrement de la Guérison Antoine Blum  - éd. du Cerf 2004

A. Schmemann : Exposé au Synode de l’Eglise d’Amérique (1972)

Conférence du p. A. Eltchaninoff « La Confession »

K. Ware : Le Royaume intérieur et son homélie – éd. du Cerf 1996

H.-Ch. Chéry o.p. L’art de se confesser – Ed. du Cerf (1961)

Vocabulaire de Théologie biblique – Ed. du Cerf (1988)

Archimandrite Séraphim Alexiev : Pour une confession salutaire et vivifiante

 

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