baptême au cours de la liturgie

Baptêmes de Marc et Nicolas

            Nous venons de baptiser deux enfants au cours de notre liturgie – deux enfants, dont le père a été baptisé ici même, il y a quelques mois. Le baptême est souvent classé, à tort, dans la catégorie des offices privés, au même titre que les mariages et les pannykhides, nos offices pour les défunts. Or, un baptême célébré au cours de la liturgie est un retour aux sources, un retour aux pratiques ancestrales. Il implique toute la communauté. En Eglise, l’individuel et le collectif sont complémentaires, ils ne s’excluent jamais l’un l’autre – au niveau de la prière, comme au niveau du salut. En Eglise, nous sommes responsables de nous-mêmes et responsables et solidaires de notre prochain. Aujourd’hui, toute la communauté, en fait, toute l’Eglise, est présente et est témoin de l’intégration de deux nouveaux membres.

            Nous assistons et participons à la seconde naissance de Marc et Nicolas, symbolisée par leur triple immersion dans l’eau du baptême. Par leur baptême les nouveaux baptisés reproduisent la mort et la résurrection du Christ. Et la croix qu’ils ont reçue doit leur rappeler, tout au long de leur vie, qu’ils sont chrétiens et que, comme tout chrétien, ils auront une croix à porter, s’ils désirent suivre le Christ. Nous savons que cette croix se présente sous toutes sortes de formes, ce peuvent être des souffrances physiques ou morales, ce peuvent être des efforts particuliers que nous devons fournir. Depuis la chute du premier homme, nous ne vivons plus au paradis, nous sommes mortels, nous sommes sujets aux maladies physiques et spirituelles. Nous sommes cependant libres de nos choix, qui nous mèneront au Royaume, ou nous en éloigneront. Nous sommes libres de porter notre croix, comme de ne pas le faire.

               Le baptême rétablit provisoirement la ressemblance avec Dieu qu’Adam a perdue. Nous la perdons, à notre tour, à chaque fois que nous nous écartons de la voie qui mène au Royaume, à chaque fois que nous dérogeons aux commandements que Moïse a reçus sur le Mont Sinaï, à chaque fois que nous ignorons les paroles que le Christ a prononcées dans Son Sermon sur la Montagne, dans les Béatitudes qui résument tout Son enseignement, à chaque fois que nous refusons d’accorder la première place à Dieu et à notre prochain. L’innocence retrouvée au baptême et perdue ensuite par nos péchés, nous la retrouvons quand nous demandons pardon à Dieu, quand nous Lui confessons nos fautes, quand nous revenons vers Lui, comme l’enfant prodigue de la parabole est rentré chez son père. Le Père pardonne soixante dix-sept fois le péché, c’est-à-dire toujours, mais il faut Lui demander humblement pardon, sans se chercher des circonstances atténuantes.

            Parents de Marc et Nicolas, parrains et marraines, nous tous, membres de cette communauté, nous portons une énorme responsabilité – celle de baliser la voie à suivre par les nouveaux baptisés, de les soutenir par la parole, la prière et surtout par l’exemple. Bienvenue aux deux nouveaux membres de notre communauté !

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