Saint Prix   24/01/2016

 La traditionnelle semaine de prière pour l’Unité des chrétiens a été inaugurée aux Etats-Unis en 1908 par le père Paul Wattson, alors prêtre épiscopalien de l’Eglise anglicane américaine. L’initiative a été reprise en France dans les années 1930 par l’abbé Couturier. L’objectif, dans les deux cas, était la réunification du monde chrétien sous la bannière de Rome. Ce n’était certainement pas celui de Monseigneur Euloge, le premier primat de notre Archevêché, qui a néanmoins délégué des représentants orthodoxes aux semaines de l’Unité, à partir de 1935. La semaine est préparée maintenant par une commission interconfessionnelle composée de membres du Conseil Œcuménique des Eglises et du Vatican. Il n’est évidemment plus question d’un quelconque retour dans la juridiction de Rome, mais d’un effort de compréhension mutuelle et de prières pour le rétablissement de l’Unité entre les Eglise chrétiennes.

Je livre à votre réflexion et à votre méditation les deux citations suivantes :

Le métropolite Antoine de Londres, reprenant un Père de l’Eglise a écrit que « les murs construits par les hommes ne montaient pas jusqu’au ciel ». Et la dédicace d’un livre du p. Boris Bobrinkoy à un protestant responsable de la communauté de Troyes : « Chacun de nous est fils unique du Père ».

La semaine de l’Unité a été inaugurée à Troyes par une soirée consacrée aux chrétiens persécutés au Moyen-Orient, thème fédérateur, s’il en est. Il m’est revenu de clore la soirée par une prière composée à partir de prières de la liturgie de Saint Basile :

« Souviens-Toi, Seigneur, de ceux que Tu as établis pour gouverner la Terre. Couronne-les de vérité et de bienveillance, fais entendre à leurs cœurs de bons conseils en faveur de Ton Eglise et de Tes enfants qui souffrent au Moyen-Orient et partout dans le monde. Maintiens les bons dans Ta bienveillance. Rends bons les mauvais et rends la raison à ceux qui versent le sang de leurs frères. Car, Seigneur, Tu es le secours de ceux qui sont sans secours, l’espérance des désespérés, le sauveur de ceux qui sont dans la tempête, le havre des navigateurs, le médecin des malades. Sois Toi-même tout pour tous, Toi qui connais chacun, ce qu’il demande, sa famille et ses nécessités. Délivre, Seigneur, toute ville et tout pays de la famine, des épidémies, des tremblements de terre, des inondations, du feu, de la violence, de l’invasion de peuples étrangers et de la guerre civile. Amen ».

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