Office des Saintes huiles

Office qui n’était pas prévu dans le calendrier prévisionnel:

Le samedi 17 avril sera célébré à 16h00 l’office des Saintes huiles. Attention, il n’y aura pas de liturgie le lendemain à Saint-Prix.

Nous sommes tous malades sur le plan spirituel et parfois malades physiquement. Comme pour les autres offices, inscription préalable auprès de Paul Fédèle.

Publié dans Calendrier, informations, Non classé, sermon | Commentaires fermés

Lecture du Canon de Saint André de Crête

La lecture du Canon de Saint André de Crête prévue le jeudi 18 Mars est annulée en raison du couvre-feu.

Il est possible, et donc recommandé, de le lire chez soi. Le texte est disponible sur le site orthodoxie.com et sur celui de parlons d’orthodoxie : egliserusse.eu   De plus, les lectures du Canon de Saint André sont diffusées sur You Tube – aujourd’hui, lundi 15 mars à 16h00 en slavon (cathédrale de la rue Daru). Il y aura très probablement des diffusions en français.

Les décisions en ce qui concerne nos offices à Saint-Prix sont prises au jour le jour, en fonction des réglementations gouvernementales qui sont en évolution … permanente. 

Publié dans Calendrier, informations, sermon, Uncategorized | Commentaires fermés

Vérifier systématiquement les dates et horaires des offices

Il est conseillé de vérifier systématiquement à la rubrique « calendrier » les horaires et dates des offices qui peuvent être modifiés en fonction des mesures saintaires. Dans tous les cas de figure les paroissiens réguliers seront avertis personnellement par mail ou SMS.

Publié dans Calendrier, informations, Non classé, sermon | Commentaires fermés

HORAIRE MODIFIÉ

Les offices de la Nativité commenceront jeudi 24 à 20h00 et non 20h30. Et le nombre des fidèles étant limité en raison des réglementations sanitaires, malheureusement, ne pourront participer à l’office que ceux qui se sont inscrits auprès de Paul Fédèle. Le séminaire d’Epinay-sous-Sénart diffuse sur internet et You Tube les Grandes vêpres de Noël et la première liturgie à 18h00 et les matines de la Nativité suivies de la liturgie de Noël à 23h00.

 

Publié dans Calendrier, informations, Non classé | Commentaires fermés

Intervention du Père Michel Fortounatto aux funérailles du Père André, le fondateur de notre paroisse

A la mémoire de Père André, prononcé à ses funérailles. Ces notes sont au confluent du texte que j’avais préparé la veille, et de l’allocution dite à ses funérailles (en italiques).

J’ai connu mon frère, le père André, depuis le jour de sa naissance, je l’ai vu grandir, devenir un homme. Même de loin, lorsque j’étais à Londres, j’ai pu suivre son parcours, me demander quelle sorte d’homme était devenu mon frère. Cela m’a permis d’organiser mes pensées, pour vous, que j’ai mises sur cette feuille de papier. Je vais relire ce que j’ai écris hier soir, et avant-hier, c’est-à-dire après sa mort. J’ai vu sa vie en entier, la somme de ce qu’était son chemin vers Dieu. Je vais vous présenter maintenant le résultat, vous montrer ce qu’était André, à mes yeux, comme homme de foi, comme l’est devenue toute sa famille à sa suite.

C’était le temps de la débâcle française de juin 1940. Papa, qui s’était porté volontaire dans l’armée française, avait été transféré dans un camp d’officiers prisonniers de guerre en Allemagne. Pour un temps, Maman s’est retrouvée ainsi en charge d’une petite famille de trois garçons, dont j’étais l’aîné. En l’absence du père elle a inculqué en moi le sens de responsabilité pour notre jeune famille.

 C’était donc l’année de la « débâcle »de 1940, j’avais 9 ans. C’est beaucoup, assez dans un garçon pour acquérir une expérience vitale. André est né à un moment où Père s’était engagé dans l’armée française comme sous-lieutenant, fut fait prisonnier, et envoyé en Allemagne. Il n’y est pas resté longtemps, car il avait 3 enfants, 3 garçons. De plus, on l’avait compté comme ayant participé à la guerre de 1914-18. Après 13 mois il fut relâché, à la maison. Maman c’était retrouvée seule avec 3 garçons en 1940, ce fut très difficile pour elle, mais elle m’a dit que « dorénavant c’est toi le chef de famille ». Oh là-là ! Comment cela va se faire ? Je me souviens comment ses paroles m’ont marqué. J’avais pris conscience de porter les soucis de mes petits frères, responsable de mes frères. Je ne sais pas comment cela s’est manifesté concrètement, mais je devins conscient que j’avais pris la responsabilité pour mes frères, responsable de mes frères. En tout cas j’ai ressenti dès lors une tendresse envers mes frères, mes petits frères, cette tendresse ne m’a jamais quitté, même quand Papa était revenu de captivité, et ce sentiment m’est resté vivant jusqu’au jour de la mort du « petite frère ». Tendresse envers André, autant que pour Wladimir. Ce sentiment était resté ancré en moi toute ma vie, caché à l’âge adulte. Je le voyais donc grandir, quand il est devenu un homme mûr, une personnalité marquante, un géant d’homme, avec une force musculaire impressionnante.

 Quoique tôt déjà, il préférait dans la vie ordinaire – rester et faire les choses tout seul, comme un enfant unique… Cela a marqué sa personnalité, souvent il restait renfermé. C’était le temps où nos parents avaient divorcé. Il avait peut-être 10-12 ans, un moment très peu opportun pour perdre ses parents. Certainement, ce tournant dans l’existence familiale a eu son effet. Cependant, nos parents n’ont pas cessé personnellement de nous aimer, leurs fils, chacun de son côté. C’est alors que son caractère prenait forme. Il y a eu un moment, un trait que je ne savais pas comment formuler, mais que mon épouse avait remarqué, quand elle m’a dit : « André est un prince ! » En effet, quand je l’ai regardé de plus prêt, il avait l’allure d’un prince, la stature d’un prince, il se comportait dignement comme un prince. J’étais amusé – comment, s’il était prince, et moi je ne l’étais pas (rires) ? En tout cas, Mariamna avait saisi une qualité unique que l’on obtient à naissance. Il a toujours gardé une attitude pleine de dignité, presque militaire, un comportement distingué mais sans orgueil. Cette qualité qui ressortait, avait un fond mélangé bien sûr. Je connaissais en lui un côté ombrageux qui pouvait surprendre. Ce n’était pas toujours facile d’avoir affaire à lui. Il avait des défauts de caractère, comme il portait une grande réserve de qualités majeures.

Ainsi, j’ai gardé à vie, un sentiment de « tendresse » (naturellement cachée) pour mes deux frères, ce petit frère en l’occurrence, qui depuis a grandi pour devenir un géant de taille, doté d’une force physique remarquable. Mon épouse Mariamna, l’ayant connu quand il avait 18 ans, reconnaissait en lui un personnage naturellement « princier ». En effet, la dignité était en lui un aspect évident de son caractère et de son comportement. En fin de compte, il est mort comme un vénérable chêne déraciné dans la tempête.

 A ce moment de mon exposé, je dois me poser la question quant à l’ensemble de sa vie, à quoi était-il arrivé ultimement. Mon propos n’est sensé être – ni un récit historique de sa vie, ni une description psychologique, mais l’image de ce qu’est, peut être, le regard de Dieu sur lui, un exemple pour nous. Quel est son profile, maintenant qu’il se présente au jugement divin. Même si je l’ai souvent trouvé ombrageux, mais ni les défauts, ni les qualités, n’ont d’incidence sur la façon dont le Créateur veut nous le montrer, son chemin vers Lui, son exemple pour nous. Je crois avoir réussi de comprendre les stades de sa vie, son grandissement. A un jeune âge, déjà il aimait beaucoup l’office à l’Eglise, il était servant à la paroisse d’Asnières, et ailleurs.

 Nous l’avons connu en serviteur fidèle du Seigneur. J’ai dû attendre le jour de son décès pour apprécier toute la mesure de sa fidélité religieuse. Croyant fervent, André s’inscrit dans le cadre de la vie évangélique de Jésus dans son parcours terrestre, et que la Sainte Ecriture caractérise théologiquement comme: Prophète, Prêtre et Roi. C’est ainsi que je l’ai vu, lumineux de vérité, juste quelques heures avant son départ pour le Seigneur. Voici comment s’est articulée cette vision.

Etant croyant, André s’inscrivait dans le cadre de la vie évangélique de Jésus. Qu’il le savait ou non, je ne sais pas. J’observais, maintenant je le vois dans le fond de son être. Pour ne pas verser dans l’émotionnel, je voudrais rationaliser mon propos, le placer dans un cadre théologique. Je prendrai pour cadre la vision de Jésus. Jésus était prophète, Jésus était prêtre, Jésus était roi.

 Dans la 1e partie de sa vie, il s’était montré, il était devenu parfait pédagogue, il avait le talent de l’être, la disposition de savoir apprécier le développement d’un être humain. Cela correspond au don de la prophétie. Un prophète, c’est quelqu’un qui enseigne, qui mène au transcendant, quelqu’un qui dans sa vie témoigne de la vérité. André possédait les moyens de le faire. Il avait cette force, il avait cette obstination, il avait l’énergie, le savoir évènemental de faire participer ceux de son entourage à une vie digne, les enfants surtout…

 La première qualité, que je notais en lui, est sa discipline personnelle. Il s’inscrivait naturellement dans les structures dans lesquelles il occupa un rôle responsable. Il occupa des fonctions responsables dans le mouvement Scout. L’année où un jeune campeur mourut tragiquement, c’est lui qu’on choisit pour accompagner le corps du défunt à ses parents. Il était capable de prendre sur soi la responsabilité pour cette mort, de rendre le corps inerte de cet enfant à ses parents.

Professionnellement, il a rejoint le personnel de l’internat situé à Montgeron au sud de Paris. C’est là où il a rencontré sa future épouse, Hélène, éducatrice elle aussi, ils se sont mariés, et sa vie s’orienta. Ils ont fondé une famille, une famille nombreuse fidèle à la tradition. Alors il a commencé l’éducation de sa famille, son premier grand devoir dans la vie. Car dans l’Eglise Orthodoxe, avant d’être ordonné prêtre, on doit avoir fait l’école de la famille. En fait, ça lui a été une expérience d’une famille grande et nombreuse, dont plusieurs plus jeunes représentants, bien sûr, sont parmi nous (approbation de l’assistance). Ce n’est pas tellement par la parole qu’il a influencé son entourage, mais surtout par son comportement digne et responsable. Il a pris la charge de sa famille, et plus tard – de la paroisse.

C’est son don d’éducateur responsable qui l’amena à rejoindre le personnel de l’internat à Mongeron, où il rencontre Hélène. Leur mariage l’a conduit à prendre la tête d’une nombreuse famille (ici présente, que je salue), et plus largement – construire autour de soi, avec le succès qu’on lui connait au long des années, la communauté chrétienne, à Eaubonne d’abord, à Vichy ensuite. Cette détermination a orienté sa vie sur la ferme occupation de pédagogue pour le restant de sa vie. Dès lors, se précisa son parcours de témoignage du sens de la vie humaine : le service du prochain et le sacerdoce dans la fidélité au Créateur. C’est dans le contexte de son témoignage que je lui applique la dignité de «Prophète», personnage divinement inspiré, qui révèle et pratique les vérités cachées divines. En ceci il marchait dans les pas de Jésus, qui durant trois ans en Galilée, tel un prophète, se montra témoin et créateur du salut.

Le deuxième aspect majeur en André fut son ordination au sacerdoce. On sait l’amitié réciproque qu’il partageait avec son ainé, le père Alexis Kniazeff, qui facilita son entrée dans la vocation de prêtre. André vivait un émerveillement lumineux célébrant la liturgie eucharistique. C’est cette expérience mystique qui l’a conduit, outre ma propre observation comme son concélébrant à l’autel, à son édition raisonnée du Sacrement de la Communion. Son sérieux dans la prêtrise, sa dévotion au geste sacré, ne pouvaient manquer d’associer la communauté présente à la joie de leur ascension collective au ciel dans l’Esprit, qui est le fond de l’action eucharistique. Il rayonnait, porté par le sérieux du sacrifice du Golgotha. Le miracle se précisait visiblement dans le partage de la communion de foi dans sa communauté, par l’amour de Dieu et du prochain.

Le troisième aspect du parcours du père André, son ultime geste à la suite du Christ, se révéla à moi le dernier jour de sa vie. Etendu sur son lit, sans force ni parole, de sa dernière énergie il indiqua d’un geste circulaire et décidé, à ceux qui étaient présent dans la maison, de venir l’entourer, ce que nous fîmes. Sans un mot, il nous bénit plusieurs fois, comme il l’avait fait maintes fois à l’Eglise durant les offices, indiquant la paix du Seigneur. Ici fut réalisé en lui le don divin du Sacerdoce Royal. Le roi souffre et meurt pour le peuple, offrande de soi-même au Christ Rédempteur. S’appuyant sur sa nature princière première, maintenant royale, le père André a vécu son Gogotha emblématique et salvateur, plein de foi et d’espérance, dans le sillage de la démarche de Jésus ressuscité et dans la certitude de l’amour de Dieu, Sauveur de l’humanité. Ainsi mourut-il, empli de paix et dans la certitude de sa foi.

Les dons de prophétie, du sacerdoce et de la royauté se révélèrent en mon frère en pleine mesure humaine, reflétant la présence du Christ – prophète, prêtre et roi – au centre de sa vie. Il nous ne reste que de nous inspirer de son exemple, valeureux, et en soi modeste, du chrétien qu’il était.

Prêtre Michel Fortounatto (frère du défunt), Le 15 janvier 2020

Publié dans Non classé | Commentaires fermés

CALENDRIER PREVISIONNEL DES OFFICES 2020-2021

CALENDRIER  PREVISIONNEL DES OFFICES 2020-2021

Les offices prévus sur cette période sont sujets à modification en fonction des conditions sanitaires et des autorisations ou interdictions qui en découlent. Le calendrier des offices sera systématiquement complété et des précisions seront données. Il est donc prudent de vérifier sur le site si les offices sont maintenus et si des offices supplémentaires sont ajoutés. Les horaires pourront aussi être modifiés. D’autre part, le nombre de fidèles autorisés à participer aux offices étant limité, chaque liturgie sera précédée d’une inscription préalable obligatoire, dans la limite des places disponibles. Inscriptions auprès de Paul Fédèle, notre marguillier (pfedpfed@orange.fr ou 01 39 94 35 55).                          Sauf avis contraire, les liturgies dominicales sont toujours précédées le samedi à 18h00 de vêpres, ou de vigiles – les veilles de fêtes.

Воскресные литургии начинаются утром в 10ч.00. Накануне в субботу вечером служится вечерня в 18ч00. Службы могут быть отменены по санитарным причинам решением префектуры. Убедительно просим проверить на сайте прихода перед каждой литургией, нет ли изменений в расписании служб. К тому же, из-за новых (надеемся временных) законов требуется надевать маски и соблюдать социальную дистанцию во всех закрытых помещениях, что ограничивает число присутствующих прихожан и заставляет вводить обязательную предварительную запись перед каждой службой у нашего старосты (pfedpfed@orange.fr или по телефону : 01 39 94 35 55)

Septembre: dimanche 20

Octobre: dimanche 4    dimanche 18

Novembre: dimanche 1-er    dimanche 15   dimanche 29

Décembre: dimanche 6 (Saint Nicolas)     dimanche 20     jeudi 24: 20h00 : offices de la Nativité

Janvier: dimanche 10 (Théophanie)    dimanche 24

Février: dimanche 7 fête paroissiale      dimanche 28

Mars: dimanche 14 : vêpres du Pardon à 18h00, pas de vêpres le samedi 13, ni de liturgie dimanche 13 (offices mensuels à Troyes). L’horaire des vêpres du Pardon sera fixé ultérieurement en fonction des mesures sanitaires du moment.

jeudi 18 : lecture du Canon de Saint André de Crête à l’heure qui sera fixée ultérieurement. dimanche 21

Avril: dimanche 4      vendredi 16 : liturgie des Dons présanctifiés à 16h00              dimanche 25 Rameaux                                                                                                                        jeudi 29 à 16h30: offices du Jeudi saint

vendredi 30 à16h00: offices du Vendredi saint

Mai: samedi 1-er : offices de la Résurrection à 15h30                                                       dimanche 16      dimanche 30

Juinmercredi 9 à 17h00 offices de l’Ascension vêpres suivies de la liturgie de la fête        dimanche 20: Pentecôte

Juillet: dimanche 4

Il ne sera possible de se confesser qu’avant les offices (à l’exception des offices de la Résurrection du samedi 1-er mai), en prévenant le recteur à l’avance.

 

 

Publié dans Calendrier, informations, Non classé, sermon | Commentaires fermés

Pour consulter le calendrier des offices révisé, cliquer sur la rubrique calendrier Чтобы попасть на расписание служб нажать на « calendrier »

Publié dans informations, Non classé, sermon | Commentaires fermés

Fête paroissiale dimanche 1-er mars 202

Notre fête paroissiale est marquée cette année par deux événements majeurs. La naissance au ciel du fondateur de notre paroisse et par un nouveau départ pour notre Archevêché. L’année dernière, mise à part, le Père André a toujours été présent physiquement à chacune de nos fêtes paroissiales. Il est aujourd’hui présent, dans son église, mais d’une autre manière.

Dans son intervention de clôture des deux assemblées qui se sont tenues la semaine dernière, Mgr Jean a, entre autres, insisté sur la mission dévolue à chaque paroisse. La vie paroissiale est centrée sur l’eucharistie, sur la communion aux Saintes Espèces. Il n’a pas rappelé, parce que c’est évident, que cette communion devrait être systématique, mais pas banalisée. Pour reprendre l’image que l’on trouve fréquemment dans les Evangiles, une personne qui assiste à une liturgie sans communier se comporte comme un invité à un repas qui refuserait de s’asseoir à table. Mais la communion suppose tout de même un minimum de préparation, ne serait-ce que le jeûne depuis minuit. La vie paroissiale, a ajouté Mgr Jean, doit également être synonyme d’accueil, de fraternité, d’écoute, de compassion. Elle doit être marquée par notre amour les uns pour les autres. Nous sommes appelés par le Christ à porter les fardeaux les uns des autres, fardeaux matériels, comme spirituels. C’est un peu ce qu’affirme le célébrant au cours des offices, au nom de la communauté, en disant : « confions nous nous-mêmes, les uns les autres, et confions toute notre vie au Christ, notre Dieu ». Nous sommes appelés à accueillir toute personne qui franchit la porte de notre église, sans conditions. C’est tout ce qu’a toujours pratiqué le Père André, et vous, paroissiens, avez préservé cet héritage et suivi son exemple. Mgr Jean a cité Saint Irénée de Lyon qui demandait que « les mains des chrétiens soient les mains actives de Dieu en ce monde » – il avait à l’esprit les mains des chrétiens, en général, et pas seulement celles des membres du clergé.

Notre Archevêché prend un nouveau départ. De toutes les assemblées générales, extraordinaires ou pastorales, celles que nous venons de vivre ont été les plus fraternelles et les plus sereines. La douloureuse scission interne que nous avons vécue a eu au moins un effet positif – une sélection s’est faite naturellement. Tous les délégués laïcs et clercs présents étaient sur la même longueur d’ondes. Les 6 % de très rares « opposants » ont tenu des propos mesurés et ne se sont livrés à aucune provocation. L’élection de nos deux futurs évêques, après consultation et accord du Patriarcat de Moscou, est le signe que les promesses qui nous ont été faites seront tenues. Les deux autres candidatures proposées ont été étudiées et leur acceptation repoussée, mais non refusée, pour des raisons objectives et recevables. Nous aurons, en attendant, trois évêques humbles, et proches des fidèles qui leur sont ou leur seront confiés.

Il est certain que le Père André qui, comme nous tous, a mal vécu la dissolution de notre Exarchat et la longue période de troubles et dissensions qui a suivi, est maintenant soulagé et sans doute heureux. Soyons-le également et faisons tout pour être dignes de l’héritage légué par le Père André et de la mission que nous confie notre Archevêché par la voix de son pasteur.

Publié dans informations, sermon | Commentaires fermés

Théophanie 2020

Nous fêtons aujourd’hui La Théophanie qui est une fête majeure dans le monde orthodoxe. A l’origine, elle était associée à la Nativité et se fêtait le même jour. La bénédiction des eaux, que ce soit en bord de mer, de lac ou de rivière est spectaculaire, surtout si des fidèles plongent dans des eaux qui sont rarement chaudes à cette période de l’année. Le mot Théophanie, comme le mot Epiphanie signifient « manifestation de Dieu ». En Occident, l’Epiphanie commémore l’adoration des mages. Dans l’Eglise orthodoxe, cette adoration des mages est inclue dans la fête de la Nativité – elle est évoquée dans l’Evangile de la liturgie de Noël.

A la Théophanie, nous fêtons le baptême du Christ dans le Jourdain. Par Son baptême, Il a sanctifié les eaux du Jourdain et ensuite toute la Mer Morte, dans laquelle il se jette, puis les terres avoisinantes, arrosées par les pluies – les nuages étant alimentés par l’évaporation des eaux qui ont été bénies, même si dans cette région aride, les pluies sont plutôt rares et irrégulières … De la même façon, quand un prêtre bénit la mer à Marseille, le jour de la Théophanie, c’est l’ensemble des mers et océans qui sont bénis et sanctifiés, dans la mesure où ils communiquent. L’on est passé de l’Ancien testament, avec une bénédiction limitée au territoire de la Palestine élargie, au Nouveau testament, avec la bénédiction de toutes les mers qui recouvrent la terre.

La Théophanie est la première manifestation divine trinitaire – quand le Christ sort de l’eau, l’Esprit de Dieu, troisième personne de la Trinité descend et vient sur Lui, comme une colombe, et la voix du Père ajoute : « Celui-ci est Mon Fils bien-aimé, Celui qu’il M’a plu de choisir ».

Le baptême proposé par Jean le Baptiste était un baptême de conversion où ceux qui le demandaient confessaient leurs péchés. Il est donc légitime de se demander pourquoi Celui, dont nous disons dans nos offices, « qu’Il est le seul sans péché », est venu Se faire baptiser par Jean. Le Christ a d’abord sanctifié la nature par Son baptême, Il a ensuite montré avec humilité la voie à suivre aux descendants du premier homme pour pallier les conséquences de sa chute. Jean le Baptiste prônait un baptême de repentir, de conversion, de retour vers Dieu. L’évangéliste Luc rapporte qu’à ceux qui lui demandaient ce qu’il fallait faire après leur baptême, Jean répondait qu’ils devaient « pratiquer le partage, – aux collecteurs d’impôt – de ne rien exiger au delà de ce qui était prescrit par la loi, et aux soldats – de ne molester personne, de ne rien extorquer et de se contenter de leur solde ».

Notre baptême par l’eau, puis par l’Esprit, au moment de la chrismation, ont la même finalité – la purification et le retour vers Dieu. Le jour de son baptême, tous les péchés commis antérieurement par le catéchumène sont effacés, mais évidemment, pas ceux qui suivront. Le baptisé doit renouveler sa pureté retrouvée à chaque confession des péchés. Le nouveau baptisé est porteur d’une responsabilité – il doit assumer son christianisme, où repentir et conversion sont indissociables.

L’eau, bénie aujourd’hui, et conservée jusqu’à l’année prochaine, a de multiples usages qui sont évoqués au cours de l’office de bénédiction des eaux. Il n’est pas nécessaire de remplir des jerricanes – de même que le Jourdain a béni la Mer Morte, l’eau puisée aujourd’hui et rapportée chez nous bénira celle que nous rajouterons ensuite. Mais il ne sert à rien de se plonger dans des eaux glacées ou de boire des litres d’eau bénie en pensant que cela dispense de tout effort spirituel.

Saint Théodore le Reclus, un saint russe du 19-ème siècle, nous met en garde – l’eau bénie au cours d’un office, comme les Saintes Espèces, n’ont pas d’effet automatique ou magique, et ne sont efficaces que sur un terrain favorable, chez ceux qui se sont repentis, ceux qui sont humbles et aident leur prochain.

Publié dans Non classé, sermon | Commentaires fermés

Ephésiens 2, 14-22 Lc 8, 41-56    Saint-Prix, décembre 2019

L’extrait de l’épître aux Ephésiens qui vient d’être lu nous concerne, autant qu’il a pu concerner les membres de la communauté d’Ephèse à qui s’adresse l’apôtre Paul. « Le Christ est notre paix – écrit-il, de ce qui était divisé, Il a fait une unité et Il a détruit le mur de séparation qu’est la haine. (…) Vous n’êtes plus des étrangers ni des émigrés, mais des concitoyens des saints, vous êtes de la famille de Dieu ».

Sur un plan historique, cela signifie que dans un monde ou Juifs, Samaritains et païens, vivaient, au mieux – dans une indifférence mutuelle, au pire – dans une atmosphère conflictuelle, le Christ est venu rassembler et pacifier. Les chrétiens de toutes origines, de statuts sociaux différents, ont formé une même famille où se côtoyaient riches et pauvres, esclaves et hommes libres, Juifs, Romains, Grecs et autres. Nous savons que cette vision idyllique du christianisme primitif a été, malheureusement, très vite mise à mal par les différents egos – que ce soit ceux des apôtres Pierre et Paul, ou ceux des membres des communautés qui se rattachaient à l’un ou l’autre des apôtres et s’en recommandaient. Ces frictions ont eu des conséquences limitées, moins que celles des déviations des ariens et autres hérétiques des premiers siècles du christianisme. Jusqu’au premier schisme, jusqu’à la rupture entre les Eglises d’Orient et d’Occident en 1054, les chemins empruntés par les chrétiens pouvaient être parallèles, sans que leur unité soit remise en cause. La rupture de 1054 a été suivie plus tard d’une autre, tout aussi grave, au sein de l’Eglise d’Occident, avec les conflits violents, avec les guerres de religion que l’on connaît.

Le 20-ème siècle a été progressivement marqué par une volonté d’apaisement dans les relations entre Eglises, autrefois concurrentes, maintenant sœurs. Aux yeux des catholiques nous sommes passés du statut d’hérétiques à celui de schismatiques, puis à celui de frères séparés. C’est loin d’être parfait, mais les progrès sont notables.

Cependant, pour reprendre les paroles de l’apôtre Pierre, « le Malin, comme un lion rugissant, rôdant et cherchant qui dévorer » s’est attaqué ces derniers temps, avec succès, à nous autres orthodoxes, jouant sur les ego, comme au temps des premiers chrétiens, semant la division et parfois la haine. Les chrétiens, par leurs divisions ont été un contre-exemple pendant des siècles, et voilà qu’alors que nos conflits interconfessionnels semblent être en voie de règlement, nous orthodoxes devenons des contre-exemples. Pour l’instant, nos conflits internes sont loin d’être réglés. Chacun a évidemment le sentiment d’avoir raison. Il est difficile d’échapper à l’agressivité ambiante. Alors que faire à notre niveau ? Tout en restant fermes sur nos positions, sans trahir nos convictions, essayons de calmer le jeu autant que possible. Dans nos relations avec l’extérieur, pratiquons la paix, l’entente, la fraternité, et l’ouverture qui règnent dans notre communauté – riche de sa diversité. Gardons l’esprit qui y règne. L’apôtre Paul demande aux Ephésiens « de s’intégrer à la construction (c’est-à dire à l’Eglise) qui a pour fondations les apôtres, les prophètes, et le Christ Lui-même, comme pièce maîtresse». A nous de suivre ses recommandations.

Publié dans Non classé, sermon | Commentaires fermés