2-ème dimanche de carême Mc 2, 1-12 Jn 10, 9-16

Le miracle dont il est question dans l’Evangile d’aujourd’hui a été également rapporté  par les évangélistes Luc et Matthieu dans les deux autres évangiles synoptiques. Les miracles opérés par le Christ sont parfois spontanés – Il Lui arrive de prendre un infirme en pitié et de le guérir, sans qu’une demande ait été formulée. Mais le plus souvent, Il répond à la supplication de la personne qui souffre ou à celle de ses proches, de ses parents ou, tout simplement, de ses amis.

Le paralytique a été porté par quatre amis qui sont allés jusqu’à démonter le toit d’une maison pour réussir à s’approcher du Christ. Les commentateurs pensent qu’il s’agissait de la maison de l’apôtre Pierre. Il est évident que le paralytique avait vraiment envie de remarcher, mais il ne devait pas trop croire en la possibilité d’une guérison. Ce n’est pas sa foi qui a été à l’origine de sa guérison miraculeuse, en tout cas, il n’est question de cette foi dans aucune des trois versions des Evangiles. La guérison a été obtenue à l’initiative de ses amis, elle a été le résultat de la puissance de leur amour et de leur foi à eux. Elle a été le résultat de leur prière. « Voyant leur foi, le Christ dit : tes péchés te sont pardonnés » – est-il écrit dans l’Evangile de Luc. Le paralytique devait vraiment mériter que ses amis fournissent de tels efforts.

Nous avons donc raison de prier les uns pour les autres. C’est notre devoir, en dépit des questions qui se posent inévitablement – pourquoi certaines demandes sont-elles exaucées et pourquoi d’autres ne le sont-elles pas ? Pourquoi les miracles sont-ils si rares ? Est-ce parce que nous n’entrons pas dans la catégorie des justes que Dieu écoute ? Mais le Christ a exaucé les prières de personnes qui n’entraient pas non plus dans cette catégorie. Nous n’avons pas de réponses à toutes ces questions. Prions pour que notre foi soit assez forte, pour qu’elle nous permettre de reprendre à notre compte les paroles du Notre Père : « Que Ta volonté soit faite » et pour que nous acceptions que la volonté de Dieu ne corresponde pas toujours à la nôtre. Les portes du Royaume son étroites. Cela signifie que notre cheminement spirituel est escarpé. Il n’est pas une promenade, il est le parcours du combattant pour la foi, programmé le jour de notre baptême.

Comme il n’y a pas de hasard, le second Evangile d’aujourd’hui fait référence à ce que nous allons vivre demain. Nous allons choisir notre nouvel archevêque. L’un des candidats, l’évêque Jean, qui a assuré la transition en tant que Gardien du trône archiépiscopal, peut être assimilé au Bon berger de la parabole. Il n’a pas demandé à être élevé à la dignité d’évêque. Il a accepté ce choix, cette décision de Constantinople qui ne correspondait pas à son humilité naturelle. « Il s’est dessaisi de sa vie » de prêtre de paroisse qui lui convenait parfaitement pour assurer une mission de pacificateur dans notre Archevêché en une période de troubles gravissimes. Et, comble d’abnégation, il a accepté de présenter sa candidature à la fonction d’Archevêque, afin de devenir le Bon pasteur des brebis que nous sommes. Les visites qu’il a rendues dans différentes paroisses, dont la nôtre, ont rendu manifestes sa bonté et l’amour qu’il éprouve pour le troupeau qui lui a été confié temporairement et qui lui sera, sans doute confié demain de façon définitive.

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