dimanche de la généalogie

Dimanche de la Généalogie   Hb 11, 9-10, 17-40  Mt 1, 1-25

 

                  La semaine dernière l’Eglise fêtait les Ancêtres du Seigneur, c’est-à-dire toutes les personnes citées dans la généalogie de l’Evangile d’aujourd’hui – depuis les Pères de l’Ancien testament à partir d’Adam jusqu’à Joseph. Nous avons fait deux fois mémoire de toutes ces personnes qui ont préparé la venue du Christ, de tous les ancêtres de l’homme que nous appelons Joseph-le-fiancé ou le juste Joseph, de cet homme qui a accueilli le Messie à Sa naissance, parce que Dieu le lui a demandé.

            Le roi David, ses descendants que sont Joseph et Jacques, à la fois frère du Seigneur et fils de Joseph sont fêtés à part, le premier dimanche qui suit la Nativité. Pour des raisons d’ordo qu’il serait trop long d’expliquer, leur fête est reportée cette année au lundi 26 décembre.

            Nous n’avons pas développé dans notre Eglise la notion de Sainte Famille qui est présente en Occident. Nous ne négligeons pas pour autant la personnalité si discrète de l’époux de la Mère de Dieu.

            Bien que complètement Dieu, et donc exempt de péché, le Christ, notre premier exemple à suivre, a du surmonter les faiblesses inhérentes à la nature humaine. Il a connu la faim, la soif, l’angoisse devant la souffrance et la mort. Les saints nous sont eux aussi proposés comme modèles, non pour la perfection qu’ils n’ont jamais atteinte, mais pour leur lutte de tous les instants contre les tentations, contre tous les obstacles érigés par le Malin sur la voie qui mène au salut, et pour la force de leur foi, qui les a aidés à se soumettre à la volonté divine, sans se poser trop de questions. Les icônes canoniques de la Nativité font allusion au premier obstacle qui s’est dressé devant Joseph. Joseph est représenté dans un coin, l’air embarrassé. La jeune fille qui lui a été confiée, celle qui est sa fiancée, est enceinte. Il sait qu’il n’est pas le père. A l’époque une femme qui concevait hors mariage ou qui était coupable d’adultère était passible de lapidation. Joseph ne se met pas en colère, il n’a pas l’intention de faire appel à la justice des hommes, il n’a pas l’intention de punir celle dont il pense qu’elle l’a trahi. Il décide de ne pas la livrer à l’opprobre. Il décide de la répudier discrètement. C’est un homme bon. Mais c’est aussi un homme obéissant. L’évangéliste Matthieu rapporte que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui demanda de garder Marie comme épouse. Il n’est pas certain que Joseph ait compris toutes les explications qui lui ont été données. Mais c’est un homme de foi et il fait ce que Dieu lui demande de faire. Et il le fait bien. Il sera aux côtés de la Mère de Dieu quand elle mettra le Christ au monde, il la mènera en Egypte pour que l’enfant échappe au massacre des enfants de Bethléem. Jusqu’à sa mort, il travaille de ses mains pour subvenir aux besoins de toute sa famille. Les Evangiles apocryphes rapportent qu’il se serait éteint dans les bras du Christ alors âgé de dix-neuf ans.

            Joseph nous est présenté comme modèle pour sa bonté, pour son obéissance à Dieu, même quand il ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive, pour son sens des responsabilités, pour sa modestie et son ardeur au travail. Ce sont les vertus de base qui sont proposées aux moines et aux moniales, mais à nous aussi. Les apôtres étaient des adeptes du travail manuel. L’apôtre Paul fabriquait des tentes pour ne pas vivre aux crochets des premières communautés chrétiennes. « Quel que soit notre travail, faisons-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes » écrit-il dans son épître aux Colossiens. Ce n’est pas toujours facile.             Comme au juste Joseph, il nous est demandé de ne pas juger notre prochain et, en tout cas, de ne pas nous fier aux apparences. Il nous est demandé de nous plier à la volonté de Dieu – ce que nous ne comprenons pas maintenant, nous le comprendrons plus tard, si Dieu pense que c’est nécessaire. Lisons les Ecritures, prions, aimons notre prochain, respectons les commandements, inspirons-nous des Béatitudes et « la sagesse qui nous fait défaut nous sera donnée » – écrit l’apôtre Jacques.

            Pensons à tout cela en nous préparant à fêter le plus dignement possible la naissance du Messie.        

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