Ascension 2017

Les deux lectures d’aujourd’hui, dont l’évangéliste Luc est l’auteur, rapportent l’événement que nous fêtons. L’Ascension du Christ est à la fois une fin et un début – la fin de Sa présence matérielle, physique, au sens où nous l’entendons, et le début de Sa présence, perceptible uniquement par le biais de la foi. Cette présence est effective quand au moins deux ou trois sont réunis en Son Nom, et plus manifestement à la liturgie eucharistique, au moment de la communion.

L’Ascension n’est évoquée directement ni dans l’Evangile de Matthieu, ni dans celui de Jean, et l’évangéliste Marc ne lui consacre qu’une seule phrase à la fin de son Evangile : « Le Seigneur Jésus, après avoir parlé aux apôtres, fut enlevé au ciel et S’assit à la droite de Dieu ». Après avoir raffermi la foi des disciples et apôtres en le accompagnant pendant quarante jours après Sa Résurrection, le Christ disparaît définitivement de leur vue. Dans l’Evangile de Matthieu, Il avait promis qu’Il serait avec eux jusqu’à la fin des temps. Au chapitre 15 de l’Evangile de l’apôtre Jean, le Christ annonce aux disciples que lorsqu’Il partira, « viendra l’Esprit de vérité, le Consolateur qui les fera accéder à la Vérité tout entière ». Les apôtres comprendront plus tard qu’il s’agissait d’une annonce de la Pentecôte que nous revivrons dans dix jours.

Il est écrit dans l’Evangile d’aujourd’hui qu’après la séparation physique, après l’Ascension du Christ, « les apôtres retournèrent à Jérusalem pleins de joie, et ils étaient sans cesse dans le temple à bénir Dieu ». La séparation n’a donc pas été marquée par la tristesse, même si dans le récit de cette même Ascension dans les Actes des apôtres, il n’est pas question de joie. Il est écrit « qu’ils fixaient le ciel », apparemment en silence, et que « deux hommes en vêtements blancs » les ont rassurés en disant que « ce Jésus qui leur avait été enlevé, (…) reviendrait de la même manière ».

Les apôtres et disciples ont un énorme avantage sur nous – ils ont vécu un peu plus de deux ans auprès du Christ, ils ont écouté Son enseignement, sans toujours le comprendre et l’assimiler. Après que leur foi ait chancelé au moment de la crucifixion, elle a été rétablie à la Résurrection et renforcée par la présence du Christ ressuscité, du Christ bien vivant, à leurs côtés, pendant quarante jours. La force de cette foi renouvelée a permis à la plupart d’entre eux de subir le martyre, sans hésitation, sans que leur foi ne soit ébranlée.

En ce qui nous concerne, c’est plus compliqué. L’acquisition de la foi et sa permanence reposent sur la confiance que nous avons dans la véracité des Ecritures et dans le soutien qu’apportent l’Eglise et l’Esprit. Notre foi est combattue par les forces du Malin qui la combattent au moyen des tentations et profitent des inévitables moments de doute. Suivant les recommandations de l’apôtre Jacques, demandons à l’Esprit « qui donne à tous, avec simplicité et sans faire de reproches, la sagesse et la foi qui nous font si souvent défaut, et lisons et relisons les Evangiles et les épîtres, sachant que celles de Saint Paul sont plus complexes que celles des autres apôtres qu’il vaut mieux lire en premier. Et ne soyons pas effrayés par les doutes, ils nous sont malheureusement naturels. Ayons confiance en l’Esprit.

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